I- Constat
Le plan Maroc numérique 2013, lancé en 2008 a atteint ses objectifs en terme d’emploi ( 100%) et de CA ( à 80%).
60000 postes d’emplois ont été créés essentiellement dans le secteur de l’offshoring et un CA avoisinant les 5 Mds MAD profitant de l’envolée du secteur des télécoms au niveau mondial.
Cette performance, certes satisfaisante, du moins sur ces deux critères restent en deçà des ambitions d’un pays qui se targue d’être le hub de l’Afrique et un des pays les plus avancés du continent.
Les emplois créés ne permettent pas de positionner le Maroc sur la sphère des pays développés technologiquement. L’offshoring, ou la sous-traitance touchant des métiers tels que le customer-services, le ITO, BPO et KPO sert essentiellement des donneurs d’ordre étrangers, et n’a apporté au Maroc que l’absorption d’une main d’œuvre formée, qualifiée et disponible. Aucun impact sur le développement d’un marché interne. Le CA réalisé par les opérateurs de l’offshoring au Maroc est inférieur à 1%.
Avec des centres de décision hors frontières, servant la demande d’un marché international et exposé continuellement à un risque systémique vu la compétition internationale portée en bonne partie sur le coût, le Maroc court un risque de ne pouvoir créer son propre marché interne dont il a grandement besoin. Ce marché qui pourra profiter de la disponibilité de cette main d’œuvre qualifiée et lui éviter des vagues de licenciements ou de départs au cas où l’attractivité du pays devient un défi insurmontable.
A part le nombre d’emplois crée et le CA des opérateurs télécoms, le bilan du plan arrêté à 2013, reste très contesté et les objectifs fixés initialement sont loin d’être atteints.
Après l’arrêt du programme, il a fallu 4 ans pour que le lancement de la stratégie MN2020, qui aux yeux des experts nationaux et internationaux, n’a toujours pas démarré !
A ce jour, la seule véritable réalisation du PMN 2020 a été de créer l’agence ADD, une agence autonome, dotée de moyens humains et financiers, travaillant toujours sur son plan d’actions, mais n’a toujours pas délivré ses premiers projets et réalisations tant attendus par les pouvoirs publics, le secteur et surtout le citoyen !
Le plan Maroc numérique 2013, lancé en 2008 a atteint ses objectifs en terme d’emploi ( 100%) et de CA ( à 80%).
60000 postes d’emplois ont été créés essentiellement dans le secteur de l’offshoring et un CA avoisinant les 5 Mds MAD profitant de l’envolée du secteur des télécoms au niveau mondial.
Cette performance, certes satisfaisante, du moins sur ces deux critères restent en deçà des ambitions d’un pays qui se targue d’être le hub de l’Afrique et un des pays les plus avancés du continent.
Les emplois créés ne permettent pas de positionner le Maroc sur la sphère des pays développés technologiquement. L’offshoring, ou la sous-traitance touchant des métiers tels que le customer-services, le ITO, BPO et KPO sert essentiellement des donneurs d’ordre étrangers, et n’a apporté au Maroc que l’absorption d’une main d’œuvre formée, qualifiée et disponible. Aucun impact sur le développement d’un marché interne. Le CA réalisé par les opérateurs de l’offshoring au Maroc est inférieur à 1%.
Avec des centres de décision hors frontières, servant la demande d’un marché international et exposé continuellement à un risque systémique vu la compétition internationale portée en bonne partie sur le coût, le Maroc court un risque de ne pouvoir créer son propre marché interne dont il a grandement besoin. Ce marché qui pourra profiter de la disponibilité de cette main d’œuvre qualifiée et lui éviter des vagues de licenciements ou de départs au cas où l’attractivité du pays devient un défi insurmontable.
A part le nombre d’emplois crée et le CA des opérateurs télécoms, le bilan du plan arrêté à 2013, reste très contesté et les objectifs fixés initialement sont loin d’être atteints.
Après l’arrêt du programme, il a fallu 4 ans pour que le lancement de la stratégie MN2020, qui aux yeux des experts nationaux et internationaux, n’a toujours pas démarré !
A ce jour, la seule véritable réalisation du PMN 2020 a été de créer l’agence ADD, une agence autonome, dotée de moyens humains et financiers, travaillant toujours sur son plan d’actions, mais n’a toujours pas délivré ses premiers projets et réalisations tant attendus par les pouvoirs publics, le secteur et surtout le citoyen !
II- Positionnement du Maroc
1- Classement WEF
Le World Economic Forum (WEF) publie chaque année le « Global information technology report » qui comporte le « Networked Readiness Index » .
Cet Index permet positionner chaque pays par rapport à sa capacité d’utiliser les TIC dans son développement. Il compare également la compétitivité économique des pays cibles.
Sur la moyenne du groupe à revenu moyen inférieur, le Maroc est placé dans la moyenne supérieure en terme de l’usage des individus et de l’accessibilité TIC. Le Maroc occupe également une place moyenne sur l’axe environnement politique et juridique, le climat des affaires TI et l’innovation. Par ailleurs, en ce qui concerne les impacts économiques et sociétaux, le Maroc est classé bien au-dessous de la moyenne, et dépassé par plusieurs pays du contient !
En 2014, La Maroc s’est trouvé à un point d’inflexion critique pour amorcer son émergence numérique !
*Classement du Maroc en 2016 sur le Networked Readiness Index
Avec l’introduction de la blokchain, l’IA et le Big Data dans différents domaines, le faussé s’est creusé davantage entre le Maroc et les pays développés. Le Maroc a aussi perdu des places par rapport à sa position en 2014, et s’est laissé dépasser par plusieurs pays, considérés « nos suiveurs » en NTIC.
2- Classement UN
Les Nations Unies établissent chaque 2 ans un classement de 193 pays à partir d’un indice composite dénommé UN e-Gouvernement INDEX. L’UN e-Gouvernement INDEX est la moyenne des 3 indices suivants :
Indice Global = Infrastructure IT + Capital Humain + Service en Ligne
1- Classement WEF
Le World Economic Forum (WEF) publie chaque année le « Global information technology report » qui comporte le « Networked Readiness Index » .
Cet Index permet positionner chaque pays par rapport à sa capacité d’utiliser les TIC dans son développement. Il compare également la compétitivité économique des pays cibles.
Sur la moyenne du groupe à revenu moyen inférieur, le Maroc est placé dans la moyenne supérieure en terme de l’usage des individus et de l’accessibilité TIC. Le Maroc occupe également une place moyenne sur l’axe environnement politique et juridique, le climat des affaires TI et l’innovation. Par ailleurs, en ce qui concerne les impacts économiques et sociétaux, le Maroc est classé bien au-dessous de la moyenne, et dépassé par plusieurs pays du contient !
En 2014, La Maroc s’est trouvé à un point d’inflexion critique pour amorcer son émergence numérique !
*Classement du Maroc en 2016 sur le Networked Readiness Index
Avec l’introduction de la blokchain, l’IA et le Big Data dans différents domaines, le faussé s’est creusé davantage entre le Maroc et les pays développés. Le Maroc a aussi perdu des places par rapport à sa position en 2014, et s’est laissé dépasser par plusieurs pays, considérés « nos suiveurs » en NTIC.
2- Classement UN
Les Nations Unies établissent chaque 2 ans un classement de 193 pays à partir d’un indice composite dénommé UN e-Gouvernement INDEX. L’UN e-Gouvernement INDEX est la moyenne des 3 indices suivants :
Indice Global = Infrastructure IT + Capital Humain + Service en Ligne
Indice Global | Infrastructure IT | Capital Humain | Services en Ligne* | |
2010 | 126 éme | 93 éme | 153 éme | 104 éme |
2012 | 120 éme | 92éme | 167 éme | 56 éme |
2014 | 82 éme | 93 éme | 153 éme | 30 éme |
- +60% développés par les services des impôts directs et indirects.
III- La technologie, Véritable Ascenseur Economique, Social et Sociétal : Mesures et Recommandations
Afin d’atteindre l’inclusion digitale, à travers laquelle, nous pourrons aspirer à une inclusion financière, économique, et sociale, le Maroc doit développer trois axes majeurs :
Axe 1- L’Etat plateforme : Une volonté politique de moderniser l’action publique
Mesures :
Recommandations :
- Promouvoir un environnement technologique éprouvé.
- Accélérer la mise en œuvre des mesures décidées.
Le « Transformational Government Framework**» et l’approche « Government as a Plateform ***» sont exploitées par plusieurs Gouvernements et Etats, et synthétisent les bonnes pratiques du moment sur les approches « plateforme ».
Axe 2- Acteurs Nationaux : Mettre en place un Ecosystème favorable à l’éclosion des Champions Nationaux
Mesures :
Recommandations :
Axe 3- Ecosystème Académique : Vivier de compétences en faveur de l’émergence du Maroc Numérique
Mesures :
Recommandations :
*http://www3.weforum.org/docs/GITR2016/WEF_GITR_Full_Report.pdf
** https://www.oasis-open.org/committees/tgf/
*** http://chimera.labs.oreilly.com/books/1234000000774
/ch02.html
Afin d’atteindre l’inclusion digitale, à travers laquelle, nous pourrons aspirer à une inclusion financière, économique, et sociale, le Maroc doit développer trois axes majeurs :
Axe 1- L’Etat plateforme : Une volonté politique de moderniser l’action publique
Mesures :
- Inscrire la dimension numérique dans toutes les stratégies sectorielles et suivre l’évolution des KPIs prédéfinis
- Cadrer la diversité des choix technologiques et des architectures en faisant rapidement des choix communs, incontestables et s’imposant naturellement à tous. Ceci, sans remettre en cause les choix technologiques des systèmes existants et développés par chaque département, et en leur définissant une trajectoire d’alignement.
- Exploiter grâce au numérique les gisements de productivité et répondre aux besoins d’économie de fonctionnement de l’administration.
- Mettre en place des plateformes d’inclusion numériques inclusives à exploiter par les départements concernés par l’inclusion sociale.
- Subventionner les coopératives et les artisans par l’équipement en smartphones, en connexion internet et remettre en place le projet du permis numérique, où l’aboutissement serait d’exploiter la data pour le développement du mono-artisan.
Recommandations :
- Promouvoir un environnement technologique éprouvé.
- Accélérer la mise en œuvre des mesures décidées.
- Focaliser la conception des services publics numériques autour des besoins et des situations des usagers, en offrant une image cohérente et simplifiée de l’administration et masquer ainsi la complexité naturelle de son organisation.
- Faciliter la circulation de la Data entre administrations.
- Susciter des changements de paradigmes méthodologiques dans le pilotage des projets et la mise en place du système d’information de l’Etat.
- Optimiser les budgets informatiques de développement et de support, en s’appuyant sur les compétences locales et les synergies internationales, tout en modernisant le cadre et en réduisant la dette technique du système d’information de l’Etat.
- Favoriser l’émergence de véritables écosystèmes de services publics numériques, auto-organisés ouverts, à tous les acteurs publics, associatifs ou privés.
Le « Transformational Government Framework**» et l’approche « Government as a Plateform ***» sont exploitées par plusieurs Gouvernements et Etats, et synthétisent les bonnes pratiques du moment sur les approches « plateforme ».
Axe 2- Acteurs Nationaux : Mettre en place un Ecosystème favorable à l’éclosion des Champions Nationaux
Mesures :
- Orienter une partie des investissements de l’Etat en NTIC vers les PPP, en mettant en exergue la dimension « objectif de l’investissement », en incitant à créer des emplois et en suivant les KPIs prédéfinis
- Accompagner cette mesure par une solution de financement adaptée
- Favoriser la prise de risque en mettant en place des mesures de relances d’activités pour les acteurs ayant eu des difficultés conjoncturelles et présentant une relance d’activité basée sur la R&D
- Mettre en place un code des marchés publics dédié aux NTIC
Recommandations :
- Favoriser les acteurs locaux ou les partenariats « acteurs locaux / étrangers » dans le cadre des appels d’offres publiques et des PPP
- Mettre en place des incitations à l’investissement privé (individuel et institutionnel) dans les entreprises TIC
- Accompagner et simplifier les procédures de fusions / acquisitions des acteurs TIC
- Faciliter les modalités d’investissement des acteurs TIC à l’étranger
- Accompagner les acteurs TIC à accéder aux financements des bailleurs internationaux (UE, etc.)
- Garantir par l’état le financement systématique des projets IT auprès des banques
- Mettre à niveau l’écosystème juridique (procédures légales adaptées, formation des juges et d’experts assermentés, réhabilitation des hackers, etc.)
Axe 3- Ecosystème Académique : Vivier de compétences en faveur de l’émergence du Maroc Numérique
Mesures :
- Relancer les projets stratégiques ( Injaz, Génie, Nafida )
- Mettre, au niveau de chaque université, un cadre incitatif aux doctorants chercheurs pour coopérer avec le secteur privé, développer des solutions sur-mesure répondant aux besoins spécifiques de chaque département ( Santé, Justice, Agriculture… ) et s’inscrivant dans la stratégie globale de l’Etat plateforme.
- Intégrer les TIC tout au long du parcours scolaire avec certifications.
Recommandations :
- Coupler les programmes d’équipements matériels à des programmes de certifications, de formation en ligne, de publication de cours, etc.
- Mettre en place un contrat programme (OFPPT, Grandes écoles, Universités) pour cibler les formations aux besoins des métiers TIC
- Former les enseignants aux TIC et les inciter à élaborer du contenu
- Impliquer les acteurs TIC dans le parcours académique
- Inclure les langues et les compétences interpersonnelles dans la formation supérieure
*http://www3.weforum.org/docs/GITR2016/WEF_GITR_Full_Report.pdf
** https://www.oasis-open.org/committees/tgf/
*** http://chimera.labs.oreilly.com/books/1234000000774
/ch02.html
Par Mohammed Chakib RIFI : Expert NTIC
Membre de l'alliance