Selon la DEPF, les avancées encourageantes enregistrées par le Maroc n’ont pas permis d’endiguer de manière significative les inégalités sociales, qui continuent d’afficher une résistance à la baisse comme en témoigne la quasi-stagnation de l’indice de Gini depuis des années (0,395 en 2014 soit le même niveau enregistré en 1998).
Par milieu de résidence, les inégalités sont plus intenses en milieu urbain, avec un indice de Gini de 0,388 contre 0,317 en milieu rural en 2014.
Le diagnostic de la situation des inégalités au Maroc a, selon la même source, permis de relever l’existence de trois sources principales qui alimentent le creusement de ces inégalités sociales.
Il s’agit, en l’occurrence, de l’éducation, de la santé et de l’emploi. Les insuffisances relevées au niveau de ces domaines affectent les conditions de départ des individus et partant leur aptitude à réussir leur mobilité sociale.
Pour la DEPF, la réduction des inégalités devrait se structurer autour des trois axes complémentaires suivants :
L’activation des leviers structurels, en mettant l’accent autant sur l’élargissement des bases de création de la richesse nationale que sur la lutte vigoureuse contre les inégalités de chances et de capacités ;
Le renforcement de la cohérence des dispositifs qui y sont dédiés et leur indexation sur des critères de ciblage pour maximiser les retombées de l’action sociale de l’Etat, l’inclusion genre et l’intégration des jeunes ainsi que l’inscription de la question dans le cadre d’un chantier sociétal impliquant l’ensemble des acteurs ;
La consolidation du système national d’information en vue de favoriser, de manière permanente, la collecte et le traitement des données sur la question et la mise sur pied d’un système d’évaluation performant pour mesurer l’efficacité des actions déployées en la matière.
Par milieu de résidence, les inégalités sont plus intenses en milieu urbain, avec un indice de Gini de 0,388 contre 0,317 en milieu rural en 2014.
Le diagnostic de la situation des inégalités au Maroc a, selon la même source, permis de relever l’existence de trois sources principales qui alimentent le creusement de ces inégalités sociales.
Il s’agit, en l’occurrence, de l’éducation, de la santé et de l’emploi. Les insuffisances relevées au niveau de ces domaines affectent les conditions de départ des individus et partant leur aptitude à réussir leur mobilité sociale.
Pour la DEPF, la réduction des inégalités devrait se structurer autour des trois axes complémentaires suivants :
L’activation des leviers structurels, en mettant l’accent autant sur l’élargissement des bases de création de la richesse nationale que sur la lutte vigoureuse contre les inégalités de chances et de capacités ;
Le renforcement de la cohérence des dispositifs qui y sont dédiés et leur indexation sur des critères de ciblage pour maximiser les retombées de l’action sociale de l’Etat, l’inclusion genre et l’intégration des jeunes ainsi que l’inscription de la question dans le cadre d’un chantier sociétal impliquant l’ensemble des acteurs ;
La consolidation du système national d’information en vue de favoriser, de manière permanente, la collecte et le traitement des données sur la question et la mise sur pied d’un système d’évaluation performant pour mesurer l’efficacité des actions déployées en la matière.
Partant d’une approche davantage empirique, nous recommandons pour notre part d’associer la réduction des inégalités sociales avec le renforcement de la classe moyenne et de les inscrire dans une stratégie plus globale articulée autour de quatre dimensions interdépendantes :
La mise en place d’une politique de relance économique forte et durable visant de création d’emplois et la génération davantage de richesses avec une répartition plus juste et équitable de ses fruits afin de réduire le fossé entre la minorité riche et la majorité pauvre tout en réussissant à créer les condition de l’émergence d’une classe moyenne devant jouer le rôle de tampon entre les deux ;
La garantie des conditions de dignité humaine dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la justice et de l’habitat en instaurant et respectant le principe de l’égalité des chances et d’ascension sociale par le mérite ;
Le renforcement des infrastructures de base via la construction, l’équipement et le fonctionnement des hôpitaux et des écoles, l’édification des routes notamment dans le monde rural, la fourniture de moyens de transport décents et suffisants ainsi que de l’électricité et de l’eau potable à l’ensemble de la population sans distinction aucune aussi bien sur le plan spatial qu’ethnique ou d’appartenance ;
La réforme de la fiscalité en instaurant :
Une TVA sociale pour les écoles (privées), le transport public (et si c’est possible le rendre gratuit), les soins de santé et les médicaments ;
Un IR revu à la baisse pour la classe moyenne avec une stratification en fonction du niveau des revenus avec une base plus relevé et des abattements davantage importants notamment en cas de prise en charge d’enfants scolarisés, de personnes handicapées ou de parents âgés sans ou à faible retraite.
De même, le projet de ciblage des classes indigentes, en cours de test et devant substituer les subventions indirectes à certains produits et denrées de base par des aides directes à la population identifiée, risque de paupériser de larges couches des classes moyennes dont les revenus se trouvent à la lisière du niveau qui les sépare des indigents.
A cet effet et pour éviter d’éventuelles tensions sociales, il faudrait, à notre avis, revoir cette limite à la hausse et faire bénéficier à cette partie, prétendument intégrée à la classe moyenne, des futures aides directes.
Dans la gestion de cette problématique des inégalités sociales, il est important pour les pouvoirs publics d’intégrer l’ensemble des dimensions avancées plus haut et de ne pas se rabaisser à de futiles questions pécuniaires pouvant faire voler en éclat la très fragile cohésion sociale qui tient encore pour le moment.
La mise en place d’une politique de relance économique forte et durable visant de création d’emplois et la génération davantage de richesses avec une répartition plus juste et équitable de ses fruits afin de réduire le fossé entre la minorité riche et la majorité pauvre tout en réussissant à créer les condition de l’émergence d’une classe moyenne devant jouer le rôle de tampon entre les deux ;
La garantie des conditions de dignité humaine dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la justice et de l’habitat en instaurant et respectant le principe de l’égalité des chances et d’ascension sociale par le mérite ;
Le renforcement des infrastructures de base via la construction, l’équipement et le fonctionnement des hôpitaux et des écoles, l’édification des routes notamment dans le monde rural, la fourniture de moyens de transport décents et suffisants ainsi que de l’électricité et de l’eau potable à l’ensemble de la population sans distinction aucune aussi bien sur le plan spatial qu’ethnique ou d’appartenance ;
La réforme de la fiscalité en instaurant :
Une TVA sociale pour les écoles (privées), le transport public (et si c’est possible le rendre gratuit), les soins de santé et les médicaments ;
Un IR revu à la baisse pour la classe moyenne avec une stratification en fonction du niveau des revenus avec une base plus relevé et des abattements davantage importants notamment en cas de prise en charge d’enfants scolarisés, de personnes handicapées ou de parents âgés sans ou à faible retraite.
De même, le projet de ciblage des classes indigentes, en cours de test et devant substituer les subventions indirectes à certains produits et denrées de base par des aides directes à la population identifiée, risque de paupériser de larges couches des classes moyennes dont les revenus se trouvent à la lisière du niveau qui les sépare des indigents.
A cet effet et pour éviter d’éventuelles tensions sociales, il faudrait, à notre avis, revoir cette limite à la hausse et faire bénéficier à cette partie, prétendument intégrée à la classe moyenne, des futures aides directes.
Dans la gestion de cette problématique des inégalités sociales, il est important pour les pouvoirs publics d’intégrer l’ensemble des dimensions avancées plus haut et de ne pas se rabaisser à de futiles questions pécuniaires pouvant faire voler en éclat la très fragile cohésion sociale qui tient encore pour le moment.